Au bord du silence
Comme un fragile soupir
Anéantit la lumière
L'ombre qui nous guette
Envahit nos mémoires
Et laisse filtrer
Aux fissures du temps
L'écheveau languissant
Des jours glorieux
Pas une goutte amère
Glisse de nos yeux
Sur cet infini désert
Aux ruines poussiéreuses.
Nous sommes ces cathédrales
Vides de silence
Cherchant un sens
Au désespoir humain.
Dans ce désert immense
L'ombre de demain avance
Sur nos corps décharnés
Usés d'avoir trop aimé
Nous sommes ces cathédrales
Qui s'épuisent d'amour
Au bord du silence
Et qui meurent, un jour.
Dominique Guédon